Hélène et les oiseaux. (Suite : texte Dictée3
)
Le père d' Hélène coupait la ficelle,
ouvrait le sac, y plongeait la main et
en retirait un oiseau. Il lui passait une petite bague
à la patte qu' il serrait
avec une pince minuscule ( car rien n' est aussi fragile
qu' une patte d' oiseau ), le prenait ensuite entre ses deux mains
comme pour le réchauffer, l' élevait
en l' air bien haut au-dessus de sa tête et le laissait
s' échapper d' un seul coup. L' oiseau hésitait
un moment comme s' il sortait pour la première fois
de son nid et avait peur de tomber dans le vide, puis
s' envolait...On le voyait tournoyer
quelques secondes avant de s' enfuir
au-dessus des cyprès. Toutes les personnes réunies
dans la cour levaient la tête en même temps
pour suivre son vol.
On lâchait chaque fois sept ou huit
oiseaux : ils s' en allaient très loin, ils
traversaient toute l' Europe, ils atteignaient parfois la mer Baltique.